D'échecs en échecs

Après les évènements de London, je pensais que nous pourrions nous poser un peu au Blacburn Hotel, surtout que le retour a été difficile vu l'état de ma forme à l'époque. J'étais plutôt en miettes...

Alors que nous discutions avec Synapse qui nous avait bien aidé en remettant en place les idées dans la tête à Helly (Helly 2.0 devrais-je dire... Mais elle semble tellement être la Helly que j'ai rencontré....), on se retrouva attaqué par ce que mes compagnons les ayant affronté appellaient des Défenseurs, Humanoides aux pouvoirs quantiques considérables, et s'identifiant comme étant de la police temporelle... Digne d'un comics du meilleur cru, sauf que je n'avais pas prévu de me retrouver à devois affronter 4 supermen en armure dans l'état où j'étais.
Malgré tout je décidais de faire face et de tout donner pour les neutraliser... Jusqu'à voir s'effonfrer autour de moi mes compagnons en l'espace d'un instant devant alors me résigner à me rendre en espérant trouver une opportunité pour nous sauver les fesses le moment venu... En espérant qu'il viendrait.... La grosse pierre refusa bien évidemment de se soumettre et se retrouva en une fraction de seconde anéanti (dur pour un être aussi résistant...)

Malgré ma rédition, un p#tain de défenseur me "flasha" la tête et je m'effondrai dans l'inconscience... Pour me réveiller dans un état de plénitude et bien être, sans percevoir mes énergies quantum ou celles des autres, du fonds d'une cellule qui m'empêchait de voir autre chose que devant moi.
Nos tentatives de communications se sont soldées pas des décharges "psychique" des plus douloureux effets comme jamais je n'en ai ressenti dans mon existence...

Aussi nous dûmes rester dans le silence jusqu'à notre jugement... Ou plutôt, rendu de verdict devrais-je dire.
En effet, les 3 bureaucrates quelconques et insignifiant qui nous accueillirent (toujours dans nos "caissons" d'isolement) nous signifièrent clairement que notre culpabilité par rapport aux lois temporelles (classifées) ne faisait aucun doute.
Restait à voir si nous préférions l'anéantissement ou les directives qu'ils nous demandaient de suivre pour ne pous contrevenir aux lignes temporelles que nous étions en passe de modifier par nos agissements (soit disant que nous avions provoqué des flux quantiques hors normes par nos actions). L'interrogatoire fut difficile car on nous demandait d'énoncer les actions qu'on pouvait nous reprocher mais comment répondre à une question quand on ne la comprend pas...
Loki ne les intéressaient pas, et nous ne voulions pas débattre de notre quête de liberté pour les novas avec des représentants d'un monde où ceux-ci ont été asservi, avec dans les personnes aux commandes Philippe Stewart... 
Il semblerait que nous ayons atteri dans le monde futur que certains de mes compagnons avaient déjà visité...
Une dictature ayant pacifié le monde par l'ordre et en ayant soumis les novas...
Vu notre manque de coopération, nous fûmes renvoyé au trou... Pour être libéré quelques temps plus tard de nos cellules-caissons individuelles par 3 défenseurs qui ouvrirent un portail dimensionnel vers notre "sauveur".
(sauf Surtur qui avait vraisemblablement été isolé de nous)

Notre sauveur : le mystérieux et tant recherché Gustaffson. Homme à la quarantaine élégant, éloquent et si convaincant... Peut être ma trop grande envie de vouloir enfin trouver des réponses m'a rendu trop confiant. Peut-être que tout n'était pas faux dans ce qu'il nous a raconté. Mais comment le croire maintenant qu'il nous a doublé.

Le discours de Gusstafson semblait tellement crédible pour moi. Le rôle de l'AEON SOCIETY à la base du monde que l'on connai aujourd'hui et responsable de l'"histoire" des novas.

Tant de choses ont été dite par Gusstafson : 
Premièrement,sa quête de guérison l'ayant conduit à une sorte d'immortalité, dont nous serions en partie les sujets d'expérimentation. Hellrider et moi (je ne suis plus très sûr pour les autres) serions issu d'une série de clonage qui pour certains auraient subi une éruption (ce n'était pas le but primaire au clonage de sujet puisqu'à l'époque Guss' cherchait un remède à sa maladie).
Ce qui expliquerait le retour de Helly parmi nous : un clone parmi d'autres. Mais le procédé de clonage semble avoir sa part incontrolable aux dires de Guss' qui affirme ne pas avoir programmé Helly pour me tuer (quel intérêt?!).

Le rôle de Gusstaffson au sein de L'AEON SOCIETY : il en faisait partie à l'origine du projet visant à explorer les "rayons quantiques" (pour trouver un titre à cette théorie scientifique qui m'échappe...).
En 1923, une machine aurait été conçue par un scientifique membre de l'AEON S., présidé par un certain Mercer. Divis Mal, mais il ne portait pas encore ce nom à l'époque en aurait fait parti aussi au même moment. Et suite à l'explosion de cette machine, Divis Mal serait "naît", entre autres, en développant la capacité de lire les différentes fréquences quantiques (celles des novas mais aussi d'autres, comme celles dont Gusstaffson irradie et semble tirer un certain pouvoir...).
Divis Mal aurait été exclu de l'AEON S.
Et il serait à la base de la prolifération des novas!!
Selon Gusstafson, il existerait depuis toujours des novas, avant l'explosion du Galathéa.
Divis Mal aurait provoqué cet évènement et contrôlé les rayonnements de l'explosion pour générer des novas...

Ca m'échappe un peu... Beaucoup... Mais quand on y réfléchit, pourquoi pas?
Ca fout un sacré coup au mythe de Divis Mal du coup...

Autre révélation : le monde comme on le connait (Utopia, Proteus,...) découlerait complètement des agissements et manoeuvres dans l'ombre de l'AEON S.
Gusstfson les auraient quitter pour mener ses propres affaires, à la recherche de quoi créer une arme de super novas pour dominer le monde...
Utopia serait bien le grand satan que nous dénoncions sur les ondes : organes mis en place pour contrôler les novas, les asservir, les monter les uns contre les autres pour les affaiblir, les stériliser via les drogues données dans les rashoud...
Ca aussi ça se tient!!!

Gusstaffson semblait tout droit tomber du ciel pour nous aider (enfin) dans notre quête.

Pour cela nous devions récupérer un chronoslider auprès d'un nova, Bishop... En l'éliminant.

Après avoir réussi à convaincre Kaya qui semblait sceptique, mais qui se rendit compte que c'était concrêtement la seule porte de sortie vers notre réalité.
Philippe refusa de collaborer avec Gusstaffson persuadé qu'il nous mènerait en bateau et qu'on devait se débrouillé par nous même.

L'opération commando fût une formalité : Bishop tomba en  quelques secondes sous mes lightning bolt. Le Dragon avait encore frappé...
Je voulais simplement le neutraliser et le ramener avec nous. Alors qu'il était seulement inconscient, j'ai demandé au défenseur nous ayant accompagné de "l'entraver"... Terme qu'il interpréta comme un ordre de lui désintégrer la tête... Fin de l'histoire pour Bishop.

Une fois revenu avec le chronoslider, ce fût la grosse déconvenue : Guss nous trahie et se barra avec, nous laissant à notre mauvais sort.

Livré à nous mêmes dans un futur si différent de notre réalité, nous nous sommes très vite retrouvés dans l'impasse. Nous étions au moins en vie et en pleine forme, mais sans Surtur.
Kaya décida de prendre l'air, ne supportant plus l'enfermement...
Fatigué moralement par cette énième déconvenue, je décidai de "m'évader" autrement en utilisant un casque virtuel (yiaah!! Bonne dose d'action et de sexe... De quoi oublier un peu les soucis même si le moment était mal choisi).
Totenka se mît à tenter de décoder le nouvel alphabet de ce monde : l'anglais y était toujours parlé mais l'alphabet tel qu'on le connait n'existe plus. Difficile par conséquence de faire des recherche sur le réseau online sans l'aide d'un traducteur (les défenseurs laissés par Guss le Maudit ont été très utiles en ce sens). L'époque à laquelle nous avons voyagé est l'an 38. L'an zéro semblant correspondre à l'établissement de l'ordre actuel. Rien sur la toile sur la période postérieure, rien permettant d'expliquer ce qui s'est passé... Les informations semblent totalement contrôlées.
Hellrider de son côté essaya de localiser Surtur. Evidemment, elle en trouva 2, diamétralement opposé géographiquement. Je suggérais d'envoyer 1 défenseur sur chaque site pour évaluer la situation et découvrir qui était "notre" Surtur dans le but de le secourir, Le 3ième défenseur faisant le lien vidéo/radio avec les 2 autres.
Hélas, ceux-ci semblèrent neutralisés assez rapidement, probablement repérés... On tenta de prendre la fuite en choisissant un des 2 Surturs mais les "vrais" défenseurs nous tombèrent dessus.
Nous nous rendîmes, sentant que le combat était pour l'heure sans espoir...

Très vite, nous fûmes à nouveau mis en cellule... Toujours tous les 5 mais sans Surtur cette fois-ci. Et de nouveau l'interrogatoire porta sur nos actions pouvant altérer ce futur. A cela s'ajoutait notre "participation" à l'usage d'un matériel prohibé (le chronoslider).

Perdus pour perdus, on essaya de négocier en écoutant la proposition des directives à suivre pour retrouver notre époque en vie...
La première : tuer Corbin...
Les bras m'en tombèrent : tuer l'homme que nous cherchons à disculper du meurtre de Slider, qui détient des informations capitales pour le sort des novas... Même si je ne le connait pas personnellement, la pilule était difficile à avaler. Pour Kaya aussi évidemment... Pour Totenka et Hellrider, moins apparemment. Mais autant cela pouvait paraitre pour une tentative maladroite de bluff d'Helly, autant Totenka montra à nouveau sa propension à réagir froidement comme un prédateur (tuer ou être tuer est donc son seul leitmotiv'???).

Le malaise fût encore plus grand lorsque le nom des 4 autres cibles fût donné. Parmi elles, le comte Orsaiz. Ma réaction fût sans appel : plutôt crever que tuer le Comte. Ces connards du futur trouveront un autre batard pour faire leur sale boulot. Le Comte est bien un des rares êtres sur terre que je respecte, sans parler de l'aide qu'il nous a, qu'il m'a apporté, et des propos qu'il a telu et qui m'ont ouvert les yeux sur mes frères novas et le monde actuel.
Kaya se rangeait de mon côté mais les 2 autres persistaient dans leur envie de pactiser avec le Diable piur de sombres desseins.
Le débat était lancé et aller vraisemblablemet s'envenimer mais c'est alors que Philippe eut une idée géniale coupant court à la discussion : il s'adressa aux défenseurs leur demandant de descendre nos bourreaux... Et ils le firent!!!
Probablement qu'ils ne font pas la distinction entre le Philippe de cette réalité (ayant lien avec les forces au pouvoir) et le nôtre. Superbe opportunité nous permettant de nous libérer.
Les 3 bureaucrates n'étaient en fait qu'une seule et même créature tentaculaires... Bizarre...
Nous voilà libres mais que faire maitenant?!

Je n'ai pas le temps de réfléchir à long terme sur l'avenir de notre groupe car l'heure est à la recherche d'un moyen de rentrer chez nous (peut-être que la clé est Philippe qui semble avoir un certain "laisser-passer" sur les choses d'ici).
Mais j'ai bien peur que l'instabilité d'Helly et le tempéramment froidement tueur de Totenka soient un vrai problème. Il faudra faire le point une fois rentré.

Petit détail qui me revient mais qui n'est peut être qu'un faux semblant (encore) : le prétendu Gusstaffson a blêmi lorsqu'on a évoqué le nom de Spartan...

Une énorme secousse remue le Blackburn Hôtel, et le toit du batiment se voit arraché. Au dessus de nous, par delà un espace parasité, se tiennent des défenseurs qui nous ordonnent de nous accusent d’avoir commis un "crime du temps" et nous ordonnent de nous rendre.

Les gens autour de nous semblent figés, et j’ai à peine le temps de me préparer à réagir qu’un des défenseurs a frappé Surtur, et qu’à l’assaut d’un autre je ressens une douleur aux dents et aux tempes, avant de perdre connaissance.

Une sensation de bien-être familière m’envahit ensuite, et lorsque je reprends connaissance, je ne sens plus mes membres et mes repères spatiaux sont confus ; je comprends alors que nous sommes retournés dans nos geôles futuristes. La voix de Ryuken retentit, puis celle de mes autres compagnons. Nous leurs expliquons avec Hellrider où nous pensons nous trouver, mais certains montrent encore des signes de scepticisme.
La tentative d’utilisation de nos pouvoirs est sanctionnée par une douleur aigue qui correspond à la sensation d’une compression de nos boites crâniennes.
Il nous est rapidement demandé de nous taire, puis les minutes, les heures s’égrainent. Nous perdons toute notion du temps.

Finalement, nous nous retrouvons transportés par nos cercueils futuristes devant un tribunal composé de trois individus à l’air fatigué. En fait de tribunal, ils nous expliquent qu’il s’agit d’une cours, puisque nous sommes déjà reconnus coupables d’essayer de changer une timeline qui pourrait changer notre futur, et leur présent.
Impossible d’en tirer beaucoup d’information ; nous nous perdons vainement en conjectures pour tenter de les convaincre que nos actions sont moralement justifiables, mais il est évident que ca ne les préoccupe pas, leur seul intérêt étant de préserver leur présent.
Notre seul victoire est de les agacer avec le talent propre que nous avons de générer un chaos certains lorsque nous parlons sans avoir désigné de porte parole.
De cette discussion, je retiens simplement leur souhait de ne nous donner aucune information sur l’époque où nous nous trouvons, et leur volonté manifeste de comprendre quelque chose que nous n’avons pas réussi à leur expliquer de manière qui les satisfasse.
Nous sommes finalement replacés en salle de détention.

S’en suit, l’attente, le sommeil, et… notre réveil dans une salle. Surtur n’est plus là.
3 défenseurs apparaissent et nous demandent ce que nous souhaitons. Face à l’absurdité et au désespoir de notre situation, je réponds une bêtise qui me ferait au moins passer le temps, et l’un d’eux m’explique que nous sommes en danger, qu’il faut quitter les lieux au plus vite.
Les défenseurs nous escortent par un chemin de l’espace face à un individu qui se présente comme le fameux Gustafsson. Philip semble un instant affolé.

L’entretien avec Gustafsson lève une partie du mystère sur le personnage. Il nous explique qu’il est, tout comme Divis Mal, dont le nom serait en réalité Donnighal, un des membres fondateurs de la Aeon Society, que la création d’Utopia n’aurait jamais eu d’autre but que de contrôler les novas, et que ses actions personnelles sont motivés par la contraction d’une maladie et la nécessité de survie. Le fait est qu’il semble ne pas subir l’écoulement du temps comme un baseline. Il nous explique que nous sommes en 38 depuis le nouvel an 0, que son seul souhait est de nous voir retourner à notre époque, que pour ce, il a besoin du Chrono Slider, cette machine qui nous avait déjà fait voyager avec Wells, lors de notre précédente excursion. Il nous explique qu’il est aux mains de Bishop et qu’il prévoit que nous envoyer lui reprendre l’appareil.
Devant nos divisions, le refus de Philip d’obtempérer, mes réticences propres et la discussion qui s’ensuit, Gustafsson perd un temps son sang froid. Il prétend être notre créateur, s’agace de nous voir réagir comme des enfants, montre une réaction curieuse à l’évocation du nom de Spartan.
Finalement, je dois me résoudre à l’argument de Ryuken : il semble être notre seule porte de sortie pour retourner d’où nous venons et poursuivre nos projets. J’accepte donc de suivre le mouvement en dépit des certitudes de Philip sur l’issue de notre coopération avec un tel individu, et malgré le fait que me faire dicter ma conduite par un baseline ne m’enchante guère.

Obtenir le Chrono Slider ne s’avère qu’une formalité : lorsque je passe le portail mis à notre disposition par Gustafsson, l’affaire est déjà réglée par Ryuken : il était en la possession d’un individu arborant un t-shirt avec une pièce d’échec.
Nous nous retrouvons aussitôt chez Gustavsson et lui donnons le Chrono Slider. A peine le temps de nous railler avec le sourire de la victoire, que le voilà volatilisé sous notre nez… évidemment, comme le souligne Philip qui nous avait prévenu qu’il se passerait quelque chose comme ca.

(Suite plus tard)